"HORS CADRES", exposition de CA. CASAERT

Ma démarche plastique tient compte du temps qui passe, de la dégradation, de l'aléatoire avec un désir de mémoire magnifiée sans doute lié à l'enfance et à la vie en général.

Elle est très ancrée dans l'actualité par rapport :
• à la pollution, le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, les événements en général
• au recyclage du papier, d'affiches arrachées, des tissus anciens, troués, démodés, de métaux divers rouillés, abandonnés qui sont pour moi des sources d'inspiration.
Des déchets divers sont ramassés, conservés méticuleusement tel un collectionneur et transformés en autant de trésors qui alimentent ses créations : la rouille devient dentelle, une chambre à air devient guipure finement ciselée, un personnage, un morceau de fer devient un signe, un bijou précieux, une écriture...

Elle s'inscrit également dans l'histoire de l'art :
à différentes périodes, différents courants, différentes cultures, la rencontre d'artistes ( leurs inspirations, leurs doutes, leurs écrits, leurs vies) d'œuvres qui m'inspirent, m'interrogent, me surprennent.

Elle interroge aussi l'histoire, ma propre histoire... :
la culture, les traditions, les questions universelles telles que les origines, la vie, la mort, la condition de l'humain et donc de ses peurs, de ses angoisses, la douleur, la maladie, la perte de l'être cher, la destruction, la décomposition, le chaos mais aussi sa reconstruction.
« Rendre permanent l’éphémère, ce qui est voué à disparaître, recycler le devenu inutile et/ou dégradé avec un devoir de mémoire en donnant à voir, figeant et rendant le tout esthétique »

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